Biblio de fête
La classification est une maladie humaine liée au désir de compréhension et de contrôle du monde. Classification en règnes animal et végétal, en espèces, en variétés. Classification faisant bon ménage avec des lois de cycles naturels, de la génétique, d’où découlent des lois du comportement humain. Chacun dans sa case. Classer c’est déjà exercer du pouvoir. Les dictionnaires sont un bourgeonnement singulier de la classification. Singulier car obéissant au seul arbitraire alphabétique. C’est-à-dire que selon la langue, une signification identique revêt la forme de deux mots différents qui ont donc une place différente dans leur dictionnaire respectif. Par exemple, l’Amour que l’on trouve définit entre Amouler (aiguiser) et S’amouracher dans le Grand Larousse (1960), se retrouve entre Amortissement et Ampère dans l’Universalis (1984), se glisse entre Amontonar (entasser) et Amoral dans le Grand dictionnaire espagnol-français (Larousse 2007), se drape en Love outre-Manche et en Liebe outre-Rhin et fait sa version latine entre Amorum (plante odriférante) et Amorgos (île au sud-ouest de Naxos) dans le Bornecque et Cauët (1938). Le dictionnaire est en quelque sorte une anti-classification qui ne dit pas son nom, dont on peut user dans n’importe quel sens. Il y a du libertaire dans le dictionnaire.
Gourmand
Une foule de dictionnaires limitent leur champ d’analyse à un domaine particulier : dictionnaire des idées reçues, dictionnaire amoureux, dictionnaire des synonymes, dictionnaire agricole, dictionnaire des idées reçues.... Le dernier exercice en date est un dictionnaire gourmand. Gourmandise circonscrite au « bien boire et bien manger », signé Jean-Claude Ribaut, aux éditions du Rocher. Connu de longue date pour avoir testé les nappes, les toques et les flacons pour Le Monde puis pour mitonner un rendez-vous mensuel dans Siné, Jean-Claude Ribaut est à la gastronomie ce que le caviar est à l’esturgeon, une expression haut de gamme de la nature. Voilà des décennies qu’il met ses papilles et son nez à l’épreuve des nouveautés culinaires et de la révision des plats traditionnels par chaque génération de cuisiniers, accompagnés des breuvages choisis pour les magnifier. Son palais est devenu une époustouflante bibliothèque du goût, que le critique nous invite à feuilleter sur 880 pages. Autant dire en prenant le temps de déguster et de digérer. On n’y découvrira qu’il n’y a pas de plat, de vin, de cuisinier, de gastronomie commençant par K, U, X, Y, Z, dignes de la gigantesque ripaille où nous convie l’auteur.
Roulette gourmette
Au petit jeu de l’ouverture au hasard et au doigt aveugle, la table de J.C. Ribaut délivre des fumets où se mêlent savamment l’érudition et la déglutition. La littérature le dispute à la béchamel, l’espièglerie à la référence historique, le vin à la fourchette, l’humour à la gourmandise. Il faut un art consommé de la liaison, base indispensable de toute sauce, pour orchestrer cette farandole de mets, de portraits, d’analyses, de cerise sur le bon gâteau. Escoffier ne rougirait pas du marmiton Ribaut.
D’ailleurs avec un nom pareil, notre confrère ne pouvait éviter les plaisirs de la table. L’homophonie de son nom le lie au lait ribot, et surtout aux ribauds qui, dès le XIIème siècle en français comme en provençal (dont Ribaut à des gènes), désignent les individus se livrant au plaisir, ceux des académies d’amour, ceux du libertinage. Lieux de débauche et de bouches qui de draps en nappes érotisent la cuisine des bons vivants. On n’explorera pas ici les obscurs chemins psychanalytiques menant de la tétine au téton, de l’andouillette à l’anal.
À consommer sans modération
On goûtera à sa valeur l’exégèse politique du lièvre à la royale. Sur fond de mystère des origines de ce plat dont les traces remontent au XVème siècle, sans pour autant livrer recette. La rumeur de Cour fit de ce gibier « entièrement désossé et reconstitué autour d’une farce de foie gras et de truffes, accompagné d’une sauce à base de réduction de gibier et d’un vin rouge puissant, soigneusement lissée avec un peu de foie gras et, obligatoirement liée au sang » un plat royal satisfaisant l‘appétit du Roi-Soleil atteint d’une maladie parodontale précoce, le contraignant aux mets mous. La bataille commencée au XIXème perdure encore aujourd’hui entre les tenants de l’approche d’Antonin Carême (1784-1833) qui le cuisinait pour Talleyrand, et les partisans d’Aristide Couteaux (1835-1906), sénateur de la Vienne, homme de gauche proche de Gambetta, qui le cuisinait, en poitevin qu’il était, farci d’ail et d’échalotte, servi avec une purée de foie gras. Joël Robuchon y adhérait. Lièvre à la royale ou lièvre républicain ? Le compromis est difficile à trouver. Nombre de républicains s’attablent devant un lièvre à la Carême, peut-être plus que de monarchistes devant une tête de veau que certains célèbrent le 21 janvier, date anniversaire de la décapitation de Louis XVI.
Avec « Huître », l’auteur nous alerte sur celles, peu souvent étiquetées, que les restaurateurs nomment « de quatre saisons » pour masquer le fait que ce sont des bivalves génétiquement modifiés pour être stériles donc sans la phase de reproduction qui les rend laiteux.
« Italie » lui permet de saluer « une figure majeure de l’Europe à table » et l’approche d’une culture culinaire où les idées, les valeurs et les pratiques forment une « histoire totale », selon l’expression de Jacques Le Goff. On peut se chicaner sur le rayonnement de la gloire de Dante et celle des spaghettis mais au demeurant, la cuisine traverse les siècles grâce à la mémoire d’un savoir-faire remémoré par écrit. Cuisinier et lettré poursuivent un même combat : « En mangeant des spaghettis, on mâche quelque chose de Dante. »
D’Archestrate (IVème siècle av. J.-C.) et son « vin de Lesbos recouvert de fleurs blanches » au Vin Jaune du Jura, il y a J.-C. Ribaut nous comptant l’histoire de la prise de voile dans les barriques de savagnin, « cépage exceptionnel ».
On ne peut détailler ici la somme savante de ce dictionnaire. Chaque item fait assaut d’esprit et les vrais gourmets vous le diront, les joies de la panse sont autant des festins de l’esprit.
Dictionnaire gourmand du bien boire et du bien manger de Jean-Claude Ribaut- éditions du Rocher, 880 pages, 24 euros.
Qui va nous nourrir ? Le livre pose la bonne question, celle qui devrait obséder la ministre de l’agriculture, mobiliser les syndicats agricoles et les mangeurs que nous sommes tous. Amélie Poinssot conduit, d'une belle plume, une enquête rigoureuse sur les conditions du renouvellement de génération en agriculture. D’ici à 2030, la moitié des agriculteurs seront partis en retraite. Un sur trois trouve un successeur… Cette hémorragie sociale, l’autrice parle de « saignée », est le résultat du modèle agricole dominant. Il repose sur la concentration des fermes et leur spécialisation. Agrandissement et culture ou élevage intensif. On en connait depuis longtemps les effets funestes sur la santé des sols, des rivières et des êtres vivants. On connaît moins le parcours du combattant pour s’installer agriculteur quand on n’est ni enfant de paysan, ni adhérent du syndicat majoritaire, et qui plus est porteur d'un projet d'agriculture durable. Amélie Poinssot radiographie les différents cas d’école et démontre que les embûches relèvent d’un système qui favorise l’agrandissement des fermes industrielles.
Les solutions existent, portées par des pionniers de la résilience dont le livre dresse joliment le portrait, mais insuffisamment démultipliées pour faire basculer l’agriculture française vers la transition agroécologique. Pour ce faire, l’argent est là, c’est-à-dire qu’à budget public agricole égal, on peut faire bouger les lignes. Il ne manque que la volonté politique, ce que le livre souligne avec justesse.
Voilà l’essai qui vous met en vacance. Qui n’a jamais l’impression très désagréable de n’avoir plus le temps de s’occuper de soi, des siens, de la vie locale ? D’avoir l’esprit bouffé par les multiples injonctions à répondre immédiatement au courriel, au sms et à tout l’artifice des sollicitations des réseaux sociaux ? Le temps qui s’était accéléré avec les révolutions industrielles s’est emballé avec le numérique, la virtualisation de la société, le télétravail. Le patron vous relance à domicile, « l’ami » jamais rencontré physiquement s’étonne que vous ne répondiez pas immédiatement à son message, que vous ne réagissiez pas dans la seconde à la publication son « post ».
Nous vivons non seulement sous une dictature de l’urgence à chaque minute mais aussi sous l’emprise d’une dictature de l’émotion assortie au clic pourvoyeur de pognon. L’information obéit désormais aux diktats de l’économie de l’attention.
Le temps de repos, de disponibilité de l’esprit, l’indispensable temps de l’ennui nous sont volés par la société de loisirs, masque de la société de consommation. Le temps n’est plus un repère de cycle astronomique, c’est une valeur marchande souvent inversement proportionnelle à son volume.
Le livre pose bien le constat et les données rassemblées feront frémir celles et ceux qui ont conservé au téléphone portable son usage premier et rien d’autre, en ignorant qu’il était une porte grande ouverte sur leur intimité… et le rouage d’un système. L’imbrication des logiques techniques et marchandes fait système. Pour dégager l’horizon les auteurs préconisent de « prendre le temps de ralentir et s’émanciper » et une série de propositions pour « réencastrer le temps dans les limites humaines et planétaires », avec un « ministère du temps libéré pour une politique publique du temps libéré ». Nous y ajouterons de prendre le temps de lire l’analyse du « système technicien » par Jacques Ellul.
L’ère du temps libéré de Paul Montjotin et Charles Adrianssens. Postface de Nicolas Dufrêne. Éditions du Faubourg, 128 pages, 13 euros
Passionnant et facile à lire. Nous vivons avec des milliards de bactéries, dans le ventre et sous nos pieds. Nous sommes reliés au microbiome du sol à deux niveaux, quantitatif et qualitatif. Les microbiomes du sol interviennent dans la qualité des plantes donc dans celle de la nourriture. La nourriture a un impact sur les bactéries du tube digestif. Nous ingérons quotidiennement des bactéries du sol et aussi celles qui se promènent dans l’air.
Dans La Révolution des microbiomes, Christian Bréchot (professeur de médecine et chercheur) et Emmanuel Roux (expert des systèmes agroalimentaires) démontrent l’interdépendance des microbiomes du sol, de l’océan et de l’être humain. Notre santé dépendant aussi de celle des sols, il est essentiel de ne pas faire n’importe quoi avec eux. Les respecter c’est nous respecter. Leur bonne santé est la nôtre.
La révolution des microbiomes de Christian Bréchot et Emmanuel Roux – Odile Jacob, 238 pages, 23,90 euros
Le maître de l’oubli fait partie de ces livres dont la musique fait en vous écho et dépose une laisse de tendresse conjurant les marées basses du cœur. Le récit remonte le silence qui s’est installé entre un père ouvrier communiste d’origine juive tunisienne et son fils ancien soixante-huitard établi dans un chantier naval. Le ballet d'évitement d’un orthodoxe des lendemains qui chantent et sa progéniture adepte des bonheurs immédiats via les chemins de traverse. L’incompréhension muée, par amour, en silence. Face à la maladie qui vient grignoter la mémoire du Vieil Hébreu à l’âge où il aurait pu briser le silence et tendre l’oreille, le fils remonte avec humour, élégance et tendresse, le temps de leurs parcours réciproques. Il faut aimer son père pour en faire un si joli portrait. Et accepter la paix d’une guerre qui n’en fût jamais une.
Le maître de l’oubli de Michel Arbatz – Le temps qu’il fait, 184 pages, 24,00€
Le voyage commence toujours devant une carte et le marin est par essence voyageur. La carte suffit parfois à vous embarquer vers les rivages imaginaires qu’elle éveille en vous. La carte est un voyage ! Un voyage ouvert à tous ! En 130 cartes dessinées à la main, la plasticienne Marine Lebreton signe une approche poétique du littoral français d’une exceptionnelle beauté. Sous sa plume et ses encres, traits, points, hachures, courbes, bâtons, chiffres et lettres, brodent avec précision le trait de côte de Dunkerque à Vintimille. Une dentelle géographique où l’on pérégrine en rivages connus, on navigue à vue, on explore, on mouille au hasard, on accoste en des îles intérieures… Chaque escale est ponctuée de citations et textes de familiers des cartographies, du questionnement des cartes en ce qu’elles racontent des histoires de batailles, de conquêtes, de libération, d’échappées, de temps devant la proue comme derrière la poupe, de tracés, de chemins de liaisons, d’ailleurs. Et toujours l’océan.
Cartes Marines, poésie du littoral français en 130 cartes de Marine Lebreton, préface de Miossec - Editions EPA, 312 pages, 50, euros
Pour qui s’intéresse à l’histoire politique, il faut lire cette passionnante investigation biographique sur Pierre Lambert (1920-2008). François Bazin nous livre une édifiante plongée dans la plus obscure des officines trotskystes, les lambertistes. Il braque son projecteur sur leur chef, Pierre Boussel qui n’aimait rien de mieux que les pseudonymes. Le plus célèbre étant Lambert. Vu son âge, 20 ans en 1940, on aurait pu penser qu’il y avait pris goût dans la Résistance, mais non, il s’en tint à l’écart comme la plupart des trotskystes. Certains, dans une vision hallucinante de la réalité nazie, prônaient la fraternisation avec les soldats allemands contre la guerre forcément capitaliste. Il faut dire que chez ces gens-là, les trotskystes, on rejoint la clandestinité de préférence sous la démocratie, forcément bourgeoise.
Voilà donc l’histoire d’un mec qui se plait à entretenir sa propre légende de révolutionnaire prolétarien d’une révolution promise imminente tout au long de sa vie. Une altération pathologique du rapport au temps. Il aime plus que tout le pouvoir, au demeurant ridicule, sur un quarteron d’affidés. Il les maintient en servage avec force piqures idéologiques de marxisme-léninisme, d’ouvriérisme et de trahisons staliniennes. Secrets et trahisons, avec un zeste de coups de poings et de barre de fer contre les avis divergents, voilà le cocktail de base de l’engagement lambertiste. Quand un camarade s’oppose à la pensée lumineuse du chef, on l’exclue car « le parti se renforce en s’épurant » on dirait du Staline, non c’est du Lambert. Un reflet du Kremlin dans une arrière-cour de Montreuil.
Cette culture intensive de l’opacité fait croître les fantasmes de puissance politique, on ne prête qu’aux riches mensonges. Le pouvoir du mystérieux Lambert est essentiellement celui qu’on lui suppose. Et le bougre entretient savamment l’illusion.
Entrisme et paranoïa
Certes, dans la réalité, l’avant-garde de la révolution infiltre les appareils administratifs, syndicaux (FO, CGT), politiques (PS), car l’entrisme est sa méthode de prédilection, mais quand ces éléments patiemment éduqués au service de leur mission réussissent au plus haut niveau, ils échappent à leur mentor et jouent leur propre partie : regardez Lionel Jospin, David Assouline, Jean-Luc Mélenchon, Jean-Christophe Cambadélis. Les mauvaises langues souligneront que ces derniers ont, dans leur pratique politique, gardé les méthodes de leur apprentissage lambertiste à ce qui fut successivement l’Organisation communiste internationaliste (OCI), le Parti communiste internationaliste (PCI), le Mouvement pour un parti des travailleurs (MPPT), le Parti ouvrier indépendant (POI). Sans compter les scissions (quand ces gens-là sont trois, il y a deux courants et un flic) et les organisations parallèles (AJS, AES, UNEF-ID). Cette propension à l’entrisme nourrit chez eux une vision paranoïaque de l’action politique. Après-tout, on voit les autres au travers de ses propres manières, si on infiltre, pourquoi ne serait-on pas infiltrés ? Ils le sont par la police, l’auteur du livre a eu accès aux archives, mais diable quel concurrent politique aurait intérêt à infiltrer ces perdants permanents en regard de leur objectif révolutionnaire ?
Double masque
À la ville, Lambert est tout aussi secret mais affable et fin manoeuvrier. La nuque raide tout à l’observance de la morale révolutionnaire s’amollit, le procureur se métamorphose en anguille politique jouant la connivence avec la social-démocratie tant haïe. Son auréole de mystère et le miroir aux alouettes de ses jeux d’équilibre, attirent à sa table (le lascar aime la cuisine bourgeoise) nombre de leaders politiques et syndicaux. Il n’en faut pas plus pour assoir un crédit et se saisir d’opportunités. À croire que le trotskysme est un opportunisme.
François Bazin fait habilement défiler l’histoire du XXe siècle dans la vie de Boussel-Lambert. La mise en perspective historique remet le révolutionnaire permanent à sa petite place de combinard perpétuel. Côté revenus, sans mandat politique, pas de rémunération pour rétribuer l’engagement, les déplacements de soutien aux combattants de l’indépendance algérienne, les préparations de meeting, de manifs, les nuits enfumées à refaire le monde. Officiellement cadre à la Caisse d’allocations familiales (CAF), grâce à des complicités, Boussel encaisse sa paie sans obligation de travailler …. L’argent public entretint à vie un permanent de la révolution. La révélation choquera plus d’un ouvrier.
On devine que le journaliste retient sa plume. Pour apporter sa touche au mystère ? On aimerait parfois plus de détails, notamment sur les procès politiques internes, et de chiffres sur la prospérité des entreprises de l’organisation dont le patron Lambert semble confondre recettes et portefeuille personnel.
Le livre le montre bien, au-delà de s’agiter en permanence, le mystérieux Monsieur Lambert aura perdu son temps toute sa vie en promettant une révolution qui ne vint jamais. Il fût assurément influenceur du triste marigot politicien et de ses vasières politico-syndicales. Mais combien de followers ? Et pour quels résultats ? Aucun apport intellectuel, aucun renouvellement de la pensée, aucun changement de cours de l’histoire ouvrière. Retourné aux ténèbres il y a seize ans, Mr Lambert fait mentir son ombre qui d’habitude, chez les autres au couchant, accroit considérablement la taille d’un personnage.
Le parrain rouge de François Bazin – Plon, 428 pages, 23, euros
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Gilles Luneau, rédacteur en chef de GLOBAL